Né en 1985.
Il vit et travaille à Topoglani.
Topoglani, le plus récent projet de Jedrzej Cichosz, s’impose dans l’espace comme un environnement global. Ce dans le sens où il prend physiquement, et presque jusqu’à la saturation, possession de la totalité des lieux dans lesquels il s’inscrit en même temps que, comme il est souvent d’usage dans son travail, il prend corps à travers une pratique multiple dans laquelle se mêlent peinture, son et vidéo notamment.
Alors qu’une locomotive en carton s’insère dans un environnement pictural où s’expriment la vitesse, une certaine physicalité et des énergies primaires, non sans référence à la peinture du groupe Cobra, se télescopent au mur deux vidéos dont un film d’animation qui achève de laisser penser au visiteur qu’il se déplace à un rythme soutenu dans l’espace d’une vision utopique.
C’est d’ailleurs la New Babylon, ville utopique et anticapitaliste, qui fut là source d’inspiration d’un territoire habité par des Homo ludens, dans le sens ou l’appropriation qu’ils sont censés faire des lieux parfois confine au jeu, notamment à travers l’organisation de performances musicales, mais aussi car cette dimension permet de percevoir l’homme au-delà des seules notions de connaissance et de savoir.
À travers une sorte de créativité qui paraît décuplée et dans laquelle se mêlent tant des références aux avant-gardes qu’une fascination pour les environnements industriels, le travail de l’artiste impose une circulation des formes et des idées en un mouvement constant, manière de toujours maintenir le spectateur en alerte. F. B.
