Née en 1989.
Elle vit et travaille à Nice.
Quelque part entre Las Vegas et Disneyland, Margaux Fontaine convie aux abords d’une installation qui semble typiquement pensée pour répondre aux impératifs de la société du spectacle. Entre ring de catch et guinguette illuminée à la décoration surchargée de plumes de paon et autres éléments de ferronnerie qui auraient muté avec une marquise d’un théâtre, son installation Guinguette spatiale pour Ultimate Dancing s’installe dans un curieux contexte spatio-temporel.
En premier lieu car de par l’enchevêtrement des nombreuses formes et référents qui le composent, le tout paraît impossible à dater. En témoignent également cette série de masques répartis tout autour de la structure supérieure, qui immanquablement évoquent l’univers du catch et en particulier de la « lucha libre » mexicaine, mais pour mieux le dévoyer puisque confectionnées avec des mélanges de tissus divers d’où se détache tout de même un caractère rococo très affirmé. En outre, l’installation paraissant comme en suspens, presque un arrêt sur image, nul ne sait s’il est confronté au lieu d’une action qui a eu lieu, est interrompue ou va se produire. À cela la nature de l’espace au sol, qui hésite entre ring et dancefloor, brouille encore un peu plus les pistes, étant recouvert d’une encre qui jamais ne sèchera et demeurera donc à tout jamais impraticable.
Sont ici posés les préliminaires d’une fiction qui reste à écrire ou à imaginer, par qui décidera de s’en emparer. F. B.
(vue de l’accrochage de dnsep – atelier Peinture- Villa Arson, 2014)