Né en 1990.
Il vit et travaille à Paris et à Nice.
Si le film vidéo fait la plupart du temps office de résultat, et donc in fine d’œuvre, c’est un travail de sculpture qui chez Tanguy Beurdeley en est la base, la matière même. Par matière, il faut entendre le fruit d’une pratique d’atelier dans laquelle sont conçus d’étranges objets et dispositifs propices à exécuter ces films, un « bricolage » préalable à la réalisation dont la fonction souvent apparaît inintelligible voire invisible en tant que telle, mais qui, s’il ne constitue pas une fin en soi, demeure essentiel au processus de fabrication.
Tel un illusionniste, l’artiste va utiliser une louche aimantée pour faire s’y fixer de la limaille de fer et donner naissance à une curieuse machine volante, utiliser des rebuts de plaques de plâtre en vue de composer un étrange paysage labyrinthique, ou happer le regard dans un étrange tunnel qui n’est rien d’autre qu’une feuille de papier enroulée et habilement éclairée. La liste des expériences est longue…
Les influences de la science-fiction et d’univers étrangement habités partout affleurent. Chercher de l’étrangeté dans la banalité semble d’ailleurs être ici presque un programme, chez qui toujours s’emploie à créer des atmosphères très denses et des espaces curieux qui parviennent à délivrer une charge visuelle intense, propice au déploiement d’un imaginaire dont la base n’est finalement presque rien, ou en tout cas très peu. F. B.
Sous un hall où l’agitation du quotidien suit son cours, des vidéos surgissantes et silencieuses viennent révéler l’espace souterrain. Les sons du hall nous parviennent comme de lointains échos, les lumières projetées se succèdent et nous invitent à déambuler parmi ces formes errantes, alors que l’obscurité grandit peu à peu. T. B.
(vidéo de l’accrochage de dnsep – grand hall – Villa Arson 2014)
