Raphaël Emine

Né en 1986.
Il vit et travaille à Paris.

Raphaël Emine

Raphaël Emine revendique l’usage d’un « symbolisme absurde ». De symbole fort il est question en effet lorsque dans une ville de province, après une commémoration du 11 novembre 1918 et le traditionnel dépôt de gerbe qui s’ensuit devant un monument aux morts, l’artiste vient plonger les fleurs dans de la peinture noire avant de réinstaller les banderoles. Plus qu’un sacrilège, l’acte revient à disputer au politique la forme de légitimité que lui confère le rituel de la commémoration.

Pointe clairement dans ce travail la question de l’iconoclasme à travers la dégradation imposée à l’image traditionnelle, comme avec ces Princesses d’ailleurs, des statuettes en bronze venues du Sénégal figurant des princesses assises sur leur trône. Le traitement que leur a fait subir l’artiste n’est pas des plus délicat, qui en a drastiquement poncé les visages jusqu’à non seulement générer le trouble quant à ce qui est donné à voir mais en créant en outre des images étranges au statut indéfinissable, où prévaut l’informe

C’est bien dans des points de friction entre le domaine public et la sphère privée, entre le politique et le poétique, que se déploie le travail de Raphaël Emine qui pointe efficacement les rapports de pouvoir qui se manifestent autant à travers l’usage des objets que l’exploitation de l’image… et des symboles. F. B.

Raphaël Emine

Zingueur de sommet

Raphaël Emine

Stealing Love

Raphaël Emine

Princesses d’ailleurs

Raphaël Emine

Machiavel

Raphaël Emine

Objet intelligent

Raphaël Emine

Hommage mort

Originaire d’Iran, mon grand-père changea de nom en passant par la Légion Étrangère pendant la seconde guerre mondiale. C’est ainsi qu’au lieu de m’appeler Aminzadeh, je suis Emine.

Je suis zingueur de sommet, trafiquant de fétiche, peintre de commémoration, voleur de cadenas. Mon travail de sculpture est matériau-logique.

Je suis pour la rêverie politique et l’iconoclasme doux.
Je me situe au croisement entre Benvenuto Cellini et Nicolas Machiavel, j’invente un personnage héroïque défendant les intérêts du peuple par le détournement et j’invite le spectateur à faire de même. R. E.