Lucile Diacono

Née en 1990.
Elle vit et travaille à Nice.

Lucile Diacono

Des formes intrigantes, la sculpture de Lucile Diacono en regorge. Ainsi de Tulipiers en faïence juchés sur de fines colonnes, dont il n’échappera pas à l’œil qu’ils adoptent un caractère organique au sens premier du terme, puisqu’évoquant immanquablement des viscères en même temps qu’ils semblent se déployer en un curieux drapé, un rien rococo. On y trouve également des pierres dans une vitrine qui sembleraient devoir être précieuses mais sont en fait exécutées en céramique. Ou encore ce Palanquin en bois aux contours indescriptibles et dont la suspension contredit la traditionnelle mobilité, et qui de véhicule devient donc plutôt un objet de mobilier.

À travers une certaine théâtralisation de l’intérieur et du quotidien, dans le sens d’un jeu avec des référents culturels plus que d’une représentation mise en scène, l’artiste se réapproprie des formes qui la captivent afin de les laisser glisser vers un ailleurs composé d’un exotisme lyrique toujours latent. Le tout est mâtiné d’un soupçon de décadence des sources convoquées, tant les références aux objets ou matières luxueuses semblent finalement dégénérer, dévier vers des territoires pas vraiment définissables ni identifiables.

En laissant un ailleurs d’essence exotique infiltrer la réalité de l’univers domestique et privé, l’artiste investit la question du désir et de la capacité de séduction. Mais en dévoyant la nature même des référents convoqués, c’est la possibilité de la méfiance, voire de la répulsion, qui s’invite également. F. B.

(vue de l’accrochage de dnsep – atelier Sculpture haut – Villa Arson, 2014)

Lucile Diacono

Vitrine

Lucile Diacono

Vitraux

Lucile Diacono

Tulipiers

Lucile Diacono

L’Or du Rhin

Lucile Diacono

Coco fesse

Lucile Diacono

Le Palanquin