De théâtre, ludique ou de catch le masque apparaît comme rituel obligatoire à l’organisation d’un événement spectaculaire. L’installation non narrative refuse l’insertion d’identités humaines. Privés de leurs rôles principaux, contrainte pour tout potentiel porteur des objets, ceux-ci laissent peu de place à la respiration ou à la vue.
Destinés a dissimuler, c’est par les choix esthétiques qu’ils dévoilent finalement un nouveau visage participant à la fiction. Ils reprennent leur statut d’oeuvre d’art par la citation, entre motif baroque, objet d’art brut et esthétique du catcheur. Le paradoxe entre l’emploi de tissus nobles tels que la soie ou le cuir contrastant avec une facture artisanale rajoute à l’ambiguïté des artefacts. De l’art à l’artisanat, du fonctionnel à l’incommode, du folklore au décor.
Leur présence illustre le fantasme d’un passage, l’incarnation de personnages oubliés, inconnus, en tissus ou en céramique ils ne sont que les médaillons d’icônes révolues. Au fond de la salle, les facettes du spectacle brodées au dos de peignoirs cintrés finissent de composer le vestiaire. M. F.