Né en 1983.
Il vit et travaille à Nice et à Santiago du Chili.
Avec une pratique variée de la photographie, Sergio Valenzuela Escobedo s’empare de fragments, de gestes ou de lieux traversés au cours de voyages ou appartenant à son quotidien afin d’en tirer un élan à la fois poétique et symbolique. À partir de ce qu’il y trouve ou en retient, il cherche à inventer un monde plutôt que de représenter celui qui s’offre immédiatement à lui. Les territoires qu’il réorganise dans son travail sont à la fois géographiques et mentaux, détournements d’expériences vécues et/ou d’expérimentations. Interpellé par des mues de serpent, il recompose avec sa série Idéogrammes sauvages un abécédaire cosmique devenant autant de formes allégoriques, simplement en jetant les peaux sur le papier photographique.
S’intéressant aux différents types de vert trouvés dans des paysages parcourus, il amorce une Collection de verts donnant naissance à un papier peint sur lequel, en se juxtaposant, les motifs se contaminent et presque se brouillent. Notable est encore cette série de clichés noir et blanc figurant des rames de pin trouvées dans la forêt, délicatement agencées en des formes qui tout en pouvant paraître complexes constituent de simples tentatives pour recréer des cabanes d’Amazonie (Essais pour construire la plus belle cabane d’Amazonie).
Tout en tentant de déjouer certains clichés attachés à la perception de l’Amérique latine, l’artiste place la plupart de ses images dans un temps volontairement indéfini, comme pour leur conférer une sorte d’autorité naturelle… intemporelle. F.B.
L’Île,
2014
Impressions laser collées au mur
Dimensions variables